Pour beaucoup, en Bretagne et au delà, Jean-Marie Déguignet restera la révélation de l’année 1998. L’extraordinaire succès de librairie des « Mémoires d’un Paysan Bas-Breton » révèle que l’autodidacte au verbe si cru était avant tout un conteur de première classe. Regrouper les contes, dispersés dans les 2584 pages de ses mémoires, c’est aujourd’hui rendre hommage à l’enchanteur qu’il dut être dans les rares moments de bonheur de sa vie.

Mais même conteur, Déguignet reste lui-même, c’est-à-dire un homme profondément attaché à la vérité. II pointe sans retenue les tricheries de ces “Messieurs”, qui à partir de collectages effectués sans beaucoup de sens critique, fabriquent leur littérature souvent bien éloignée de l’original.

En réaction, J.-M. Déguignet nous livre son florilège de vrais contes de Basse-Cornouaille, tels qu’il les a entendus dans les années 1840.